Sept personnes ont assuré la présidence de notre association depuis ses débuts.
Monsieur Léon Pelletier, 1983 à 1987 (Absent de la photo)
Madame Gertrude Asselin, 1987 à 1993 (Absente de la photo)
Madame Jeanne-Mance Roussel, 1993 à 1997
Monsieur Ferdinand Prémont, 1997 à 2003
Monsieur Gilbert Lagacé, 2003 à 2011
Madame Carole Pedneault, 2011 à 2017
Monsieur François Villeneuve 2017 …
Merci à madame Louiselle Dionne qui assure la continuité de notre journal depuis 2002.
Texte de Marius Milord, publié dans le journal de janvier 1995, qui exprime à sa façon, ce qu’était pour lui : « Après l’école ».
Enfin mardi ! Tel que prévu, je me rendis à mon rendez-vous vers 11h30 : c’était pendant l’école…J’en suis sorti à 15 heures : c’était encore pendant l’école ! Décidément, il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond. Je refis connaissance avec des gens, ma foi, avenants, bien portants, bon pied, bon oeil. Tous semblaient à l’aise dans leurs mouvements et, sur leur visage, un je ne sais quoi qui respirait la sérénité, la sûreté et disons-le, un soupçon de jeunesse.
Une madame nous adressa la parole. « Sortez-les, vos manuscrits du fond de vos tiroirs… ». Tiens, tiens ! Je commençais à me rappeler. Combien de ces manuscrits d’élèves ai-je corrigés durant toute ma carrière ? Combien de fois ai-je froncé les sourcils en raturant tel mot, telle phrase ? Combien de fois ai-je souri de joie en apposant des félicitations à côté de tel paragraphe, en collant des petits anges ou autres symboles dans le haut des pages de devoirs ? Des visages, des dizaines de visages revenaient à ma mémoire. Que sont-ils devenus .?
Nous eûmes droit à un envoûtant tour de chant. À travers mille paroles, je m’arrêtai sur une : liberté. Et me voici reparti. Avec ceux qui m’ont précédé et ceux qui m’ont suivi, ai-je contribué par mon enseignement à faire germer cette liberté bien comprise chez des centaines de jeunes qui m’étaient confiés à chaque année pendant dix mois ? Que sont-ils devenus ?
« Bienvenue aux nouveaux retraités » entendis-je, à un moment donné. Mon regard fit un tour de la salle pour enfin s’arrêter… sur moi. Je retombai les deux pieds sur terre : je n’étais plus « pendant l’école » mais « après l’école ». Triste réalité ? Pas du tout ! Les autres convives me servant de miroir, je réalisai que j’entreprenais ma seconde jeunesse, même si à nous tous, on devait bien comptabiliser quelques milliers d’années d’enseignement.
Après l’école ? Des souvenirs : enfants, adolescents, joies, peines, veilles, préparations, corrections, amour, patience, dévouement, débrouillardise. Après l’école ? La réalité : satisfaction, devoir accompli, sagesse, plénitude, liberté. On ne voit pas le temps passer ….
Marius Milord